Avec l’arrivée de l’iPhone 16e, Apple surprend : design soigné, tarif plus accessible, mais performances revues à la baisse. Que cache ce modèle plus « light » ? Une volonté d’optimiser les coûts sans trop sacrifier l’expérience ? On fait le point.
Un gpu amputé et des performances revues à la baisse
Les deux modèles — iPhone 16 et iPhone 16e — embarquent une puce A18 gravée en 3 nm. Mais la version « e » dispose d’un cœur graphique en moins : quatre au lieu de cinq. Résultat, les benchmarks enregistrent une chute d’environ 20 % des performances graphiques.
Ce n’est pas tout. Les tests multicœurs du CPU affichent une légère baisse, autour de 5 %. En cause ? Un système de dissipation thermique probablement plus modeste, qui bride la puce en usage intensif, notamment en jeu ou en traitement photo.
Apple joue la carte du recyclage maîtrisé
Derrière ce choix technique, une logique industrielle bien huilée. Produire des puces A18 parfaites est complexe. Apple récupère ici des puces dont certains cœurs sont inactifs — une stratégie connue sous le nom de binned chips.
- Moins de déchets en production
- Coût unitaire réduit
- Segmenter l’offre sans refondre entièrement la gamme
Samsung ou Google exploitent déjà cette méthode sur certains modèles. Apple pousse simplement le concept un cran plus loin en acceptant une différence marquée de performances entre deux appareils presque jumeaux.
Un bon compromis pour la majorité des utilisateurs
Malgré cette puissance limitée, l’iPhone 16e conserve l’essentiel : sécurité avancée, traitement photo optimisé, fonctions IA. Pour un usage quotidien — navigation, photos, appels vidéo — les différences sont minimes.
À 150 € de moins que son grand frère, le 16e cible clairement les acheteurs attentifs au prix. Pour les gamers ou les vidéastes mobiles, mieux vaut cependant envisager le modèle supérieur.
Une stratégie d’Apple assumée, mais clivante
Apple ne cache pas son jeu : le 16e n’est pas un modèle au rabais, c’est une version rationalisée. Cette segmentation pousse les consommateurs à monter en gamme s’ils veulent le maximum de puissance.
Dans un marché saturé, cette approche permet à Apple de couvrir plus de profils d’acheteurs tout en maintenant une logique industrielle solide. Mais cela soulève une question : jusqu’où peut-on rogner sur les performances sans nuire à l’image premium de la marque ?
Source : frandroid
En tant que jeune média indépendant, Android DZ a besoin de votre aide. Soutenez-nous en nous suivant et en nous ajoutant à vos favoris sur Google News. Merci !