Apple fait face à une nouvelle controverse après une plainte déposée par la Ligue des droits de l’homme (LDH). L’entreprise est accusée de non-respect du Règlement général sur la protection des données (RGPD), notamment à travers l’enregistrement involontaire des conversations des utilisateurs via son assistant vocal Siri.
Des enregistrements non consentis par Siri ?
Le cœur de l’accusation repose sur l’activation accidentelle de Siri, qui pourrait capter des échanges privés sans le consentement explicite des utilisateurs. Normalement, Siri s’active avec les commandes vocales “Hey Siri” ou “Dis Siri”. Toutefois, des erreurs de reconnaissance déclencheraient son microphone involontairement.
La LDH a saisi la justice française, affirmant que ces pratiques constituent une violation de l’intimité. L’affaire a été amplifiée par le témoignage de Thomas Le Bonniec, un ancien sous-traitant d’Apple, qui affirme que Siri enregistrerait parfois des conversations privées à l’insu des utilisateurs.
Apple et le respect du RGPD en question
Le RGPD impose aux entreprises de garantir une transparence totale sur la collecte des données personnelles. Or, selon la LDH, Apple n’aurait pas informé clairement les utilisateurs que leurs interactions avec Siri pourraient être enregistrées et analysées.
Ce n’est pas la première fois qu’un géant de la tech est mis en cause. Apple, Google et Amazon ont tous été confrontés à des plaintes similaires concernant leurs assistants vocaux. Récemment, Apple a réglé une action en justice aux États-Unis pour 95 millions de dollars après des accusations d’enregistrements non consentis.
La réponse d’Apple
Apple n’a pas directement réagi à la plainte de la LDH mais rappelle que des mesures ont été mises en place depuis 2019. L’entreprise affirme que :
- Les enregistrements audio ne sont plus conservés par défaut.
- Les utilisateurs peuvent désactiver l’analyse de leurs enregistrements à tout moment.
- Seuls les employés d’Apple sont autorisés à écouter ces données, et les activations accidentelles sont supprimées.
Vers une régulation plus stricte des assistants vocaux ?
Cette affaire relance le débat sur la protection de la vie privée à l’ère des assistants vocaux. Avec la montée des préoccupations autour de la confidentialité, les régulateurs européens pourraient renforcer les contrôles et exiger des garanties supplémentaires de la part des entreprises technologiques.
Alors que les assistants vocaux deviennent omniprésents, la nécessité d’un équilibre entre innovation et protection des données est plus que jamais au centre des discussions.
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